Enseignant - Thi Phuong-Trâm Nguyen
Date - 2024
Le cube constitue le cœur du projet. Il est conçu à la fois comme un objet architectural et comme un élément de mobilier à l’échelle du corps. Son développement repose sur une série d’explorations volumétriques visant à trouver un équilibre entre masse et légèreté, présence et porosité. Plutôt qu’un volume fermé, le cube se fragmente en surfaces et en pleins qui dialoguent avec la topographie et prolongent ses mouvements.
Les volumes du cube reprennent le principe de glissement déjà présent dans le sol. Ils s’empilent, se décalent et se superposent, générant des variations de hauteurs et de profondeurs. Cette composition crée une lecture multiple de l’objet : perçu tantôt comme massif, tantôt comme flottant, le cube change selon le point de vue et le déplacement du visiteur. Les surfaces horizontales prolongent les paliers existants et deviennent des plateformes accessibles, tandis que les volumes pleins structurent des espaces d’appui, de passage et de pause.
En tant qu’architecture, le cube agit comme un lien spatial. Il relie deux paliers surélevés et accompagne la traversée du site, offrant une continuité fluide entre les niveaux. En tant qu’objet, il invite à l’appropriation : on peut s’y asseoir, s’y appuyer, s’y arrêter. Les volumes deviennent des assises, les surfaces des lieux d’observation, et l’ensemble favorise une occupation libre et intuitive.
La gestion de l’eau de pluie participe pleinement à la conception du cube. Les surfaces guident l’écoulement vers un bassin situé en contrebas, rendant visible le cycle de l’eau et renforçant le lien entre architecture et phénomène naturel. Ce ruissellement complète l’expérience spatiale en introduisant une dimension sensorielle et temporelle.
Le cube n’est ainsi ni un simple objet sculptural ni un bâtiment autonome. Il se situe à la frontière entre design d’objet et architecture, révélant la topographie qui le porte et offrant un espace public à la fois fonctionnel, sensible et habitable.